L’Organisation des Nations Unies a lancé mardi un appel d’un montant de 301 millions de dollars pour fournir une aide aux régions des Philippines les plus durement touchées par le super typhon Haiyan, alors que les personnels humanitaires travaillent sans relâche pour distribuer aux survivants des articles de première nécessité.
La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, Valérie Amos, a lancé cet appel éclair depuis Manille, la capitale philippine, où elle procède actuellement à une évaluation des dégâts provoqués au cours du week-end par Haiyan dans neuf régions du pays.
« L’appel […] couvrira une période initiale de six mois », a expliqué Jens Laerke, le porte-parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), à Genève. « La communauté humanitaire continue d’intensifier ses opérations afin de fournir une aide vitale. De nombreuses zones restent inaccessibles, nous y parvenons petit à petit. »
Plus de 11 millions de personnes ont été touchées par ce que l’Organisation météorologique mondiale (OMM) considère comme la tempête tropicale la plus puissante de l’année et l’une des plus puissantes jamais enregistrée.
Au moins 670.000 personnes ont été déplacées, la majorité d’entre elles se trouvant dans des centres d’évacuation, le reste dans des communautés d’accueil ou des abris de fortune, a précisé l’OCHA.
« L’approvisionnement en eau et en électricité a été coupé, une grande partie des réserves de vivres détruites. De nombreux hôpitaux ne fonctionnent plus et les fournitures médicales [sont] en cours d’amenuisement », relève Mme Amos dans sa dernière mise à jour du plan d’action.
dans les zones rurales
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’efforce d’ouvrir, avec le gouvernement, des dispensaires dans les zones rurales, avant l’;arrivée des personnels de santé et des fournitures médicales dans le pays.
Les besoins en termes de santé sont « considérables », poursuit l’agence, qui fait état des risques de maladies infectieuses en raison des conditions de promiscuité dans les centres d’accueil et de la contamination de l’eau potable.
« Alors qu’une autre tempête tropicale devrait frapper de nouveau les Philippines plus tard cette semaine, les besoins sont critiques », prévient l’OMS.