Les conséquences de la partition actuelle de l’île sont catastrophiques, a mis en garde jeudi le Président de Chypre, Nicos Anastasiades, enjoignant vivement à la Turquie de s’engager sans délais sur la voie d’une réunification pacifique.
« Comme j’ai eu l’occasion d’en faire part directement au Secrétaire général, je suis fermement convaincu que la situation actuelle est inacceptable et que son prolongement aurait des conséquences négatives sur les chypriotes grecs et turcs », a prévenu M. Anastasiades dans son allocution au débat général de l’Assemblée, ajoutant que la conclusion d’un accord global n’est pas seulement désirable, mais ne devrait pas être retardée plus avant.
En juillet dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU avait prorogé pour une période de six mois, jusqu’au 31 janvier 2014, le mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP), établie en 1964 avec pour objectif de prévenir toute reprise des affrontements entre chypriotes grecs et turcs dans cette île de la Méditerranée fréquemment secouée par des violences intercommunautaires.
Depuis les événements de 1974, marqués par un coup d’État mené par des officiers grecs contre le gouvernement chypriote, suivi d’une opération de grande envergure par l’armée turque et de son occupation d’une enclave au nord de l’île, le territoire chypriote fait l’objet d’une partition. En 1983, la partie nord sous occupation militaire turque s’est autoproclamée République turque de Chypre du Nord, sans obtenir la reconnaissance de la communauté internationale, à l’exception de la Turquie.