Le Président de la Cour pénale internationale (CPI), Sang Hyun Song, a déclaré mercredi que la justice pénale internationale, idéal profondément humain, n’était l’apanage d’aucune culture ni d’aucun peuple. « C’est pourquoi tous les continents se sont ralliés à la Cour », a affirmé Sang Hyun Song, à l’occasion de la Journée de la justice pénale internationale. Il a ensuite indiqué que les menaces qui pèsent aujourd’hui sur la CPI, créée il ya quinze ans, sont tout aussi réelles que par le passé.
« Il y a ceux qui tentent de saboter le mouvement de promotion de la justice internationale, ceux qui politisent son action, ceux qui doutent de son utilité et ceux qui prétendent parler au nom des victimes que le mouvement défend », a t il expliqué. Puis, le Président a mentionné ceux qui refusent de coopérer, permettant ainsi à une dizaine de personnes suspectées par la CPI de continuer à se soustraire à la justice.
Hier, la CPI a demandé au Nigéria d’arrêter le Président soudanais Omar Al Bashir, en visite à Abuja et de le remettre à la Cour. M. Al Bashir est en effet suspecté de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de génocide, qui auraient été commis au Darfour, au Soudan.
« C’est pourquoi, en ce 17 juillet, il convient de prendre le temps de raffermir notre détermination et de rappeler pourquoi nous ne devons pas renoncer à notre quête de justice », a continué Sang Hyun Song. Il a souligné la nécessité morale d’apporter une paix, ne serait ce que relative, à des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes victimes de crimes inimaginables et « de souffrances qui dépassent l’entendement ».