Lors d’une réunion au Conseil de sécurité de l’ONU, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a affirmé mardi que l’autorité de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) sera transférée à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) le 1er juillet, laquelle deviendra, à terme, « la troisième plus grande opération de maintien de la paix de l’ONU en terme de taille ».
Mali – La MINUSMA opérera dans le cadre de « règles d’engagement robustes » et jouera, par ailleurs, un « rôle clef » dans la stabilisation du Mali et dans la protection des citoyens menacés par l’insécurité au nord du pays, a expliqué M. Ladsous. À ce jour, les forces de la MISMA atteignent un effectif de 6.148 soldats déployés dans les villes et les régions de Tombouctou, Gao, Ménaka, Tessalit, Aguelhok, Douentza et Diabali.
Au 1er juillet, la MINUSMA devrait atteindre une première capacité opérationnelle initiale et, d’ici à la fin juillet, une centaine d’officiers d’état-major devraient être présents sur le terrain. M. Ladsous a escompté que la Mission pourrait atteindre sa pleine capacité opérationnelle avant le 31 décembre 2013.
échange d’informations et forces spéciales
Les États Membres doivent mettre à la disposition de la Mission les équipements et moyens qu’ils ont promis pour lui permettre de s’acquitter rapidement de son mandat, a rappelé M. Ladsous, en insistant en particulier sur les hélicoptères, l’échange d’informations et la constitution de forces spéciales.
La MINUSMA a pour mandat d’;utiliser tous les moyens nécessaires, « y compris en prenant des mesures pour prévenir et empêcher le retour des éléments armés dans les principaux centres de population », a souligné M. Ladsous, en rappelant que cela ne décrivait pas « une imposition de la paix ou un rôle de contre-terrorisme ».
« Les Nations Unies devront se montrer robustes pour mettre en œuvre leur mandat de maintien de la paix dans cet environnement », a-t-il souligné. Par ailleurs, dans la perspective où la Mission serait exposée à des menaces graves, le Département des opérations de maintien de la paix définirait avec les autorités françaises un arrangement technique afin que celles-ci apportent leur appui à la MINUSMA.
Le Secrétaire général adjoint a aussi attiré l’attention sur la nécessité de faire face à certains défis qui persistent dans la gestion de la transition, afin d’éviter un « vide sécuritaire ». Il a rappelé que l’opération était déployée sur un « terrain extrêmement rude », qui se trouve dans une zone géographique « immense ». Dans ce contexte, « les efforts que nous allons déployer nous rappellent que le maintien de la paix est un partenariat global », a-t-il insisté.
Tous les partenaires, « les Maliens eux-mêmes, la communauté internationale et, plus particulièrement, les pays de la région du Sahel », doivent rejoindre cette campagne pour la paix, la justice et la réconciliation, a-t-il dit.