La Commission de consolidation de la paix des Nations Unies a exprimé mercredi sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation en République Centrafricaine, comme en témoignent l’insécurité, les conditions humanitaires précaires, les violations des droits de l’homme, l’augmentation des cas de violence sexuelle et le recrutement d’enfants soldats.
Par le biais de sa configuration République centrafricaine, la Commission, qui a entendu le rapport de la Représentante Spéciale du Secrétaire général, Margaret Vogt, souligne dans un communiqué de presse le risque de voir l’instabilité dans ce pays se propager dans le reste de la sous-région.
La Commission de consolidation de la paix (CCP) est un organe consultatif intergouvernemental de l’ONU qui appuie les efforts de paix dans les pays sortant d’;un conflit. Elle joue un rôle unique en rassemblant notamment tous les acteurs concernés et en proposant des stratégies intégrées aux fins de la consolidation de la paix.
Six pays sont inscrits à son ordre du jour et font l’objet d’une configuration spécifique, le Burundi, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, le Libéria et donc la République centrafricaine.
Les membres de cette dernière configuration saluent les efforts déployés par les chefs d’;État et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), avec le soutien de l’Union Africaine, pour l’élaboration d’;un cadre politique et d’;une feuille de route pour résoudre la crise politique en République Centrafricaine.
Les hostilités ont éclaté en République centrafricaine en décembre 2012, lorsque la coalition rebelle Séléka a lancé une série d’attaques, pris le contrôle des principales villes du pays et avancer sur la capitale, Bangui, avant d’accepter d’entamer des pourparlers de paix sous les auspices de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
Les accords de Libreville conclus en janvier 2013 par le gouvernement et les trois principales formations rebelles de la Séléka, avaient aidé à rétablir une certaine stabilité en République centrafricaine, nation à l’histoire politique troublée et théâtre de conflits armés récurrents.