L’Assemblée générale a adopté ce vendredi sans vote une résolution affirmant « le droit inaliénable de la population de la Polynésie française à l’autodétermination et à l’indépendance ». Couac de l’administration Fabius.
La Polynésie française reste en conséquence un territoire non autonome au sens de la Charte des Nations Unies, ce qui l’inscrit à l’ordre du jour du Comité des 24, le comité spécial chargé de la décolonisation. Les territoires non autonomes sont définis par l’ONU comme « des territoires dont les populations ne s’administrent pas encore complètement elles-mêmes ».
En 1946, plusieurs États Membres des Nations Unies avaient identifié des territoires non autonomes tombant sous leur administration et les avaient placés sur une liste de l’ONU. Au fil des années et à la suite du déclenchement du processus de décolonisation, la plupart de ces territoires fut retirée de la liste. Cette liste comprend aujourd’hui seize territoires, dont Guam, les Bermudes, Gibraltar, la Nouvelle-Calédonie et donc la Polynésie française.
autodétermination
Par cette résolution – présentée par trois petits États du Pacifique, les Îles Salomon, Nauru et Tuvalu – le gouvernement français, en sa qualité de Puissance administrante, est « invité à faciliter la mise en place d’un processus équitable et effectif d’autodétermination ».
La France, qui n’a pas participé à la séance, estime, pour sa part, que cette résolution va à l’encontre de la volonté des populations concernées.
Le Comité des 24, est, pour sa part, chargé d’examiner la question de la Polynésie française à sa prochaine session, qui se tiendra en juin 2013.
Sur les seize territoires non autonomes, dix sont sous administration du Royaume-Uni, trois des Etats-Unis, deux de la France et un de la Nouvelle-Zélande.