Ce mercredi, les forces de police sont intervenues en début de matinée pour l’évacuation d’un bidonville de Ris-Orangis en Essonne. La préfecture assure que toutes les familles se sont vues proposer un hébergement tandis que le Secours Catholique dénonce « une catastrophe humanitaire ».
Il aura suffit de seulement deux pelleteuses pour raser la soixantaine de cabanons de fortune qui longeaient la National 7.
Ce mercredi aux alentours de 7 heures, les fourgonnettes de CRS sont venues en nombre pour évacuer les derniers habitants de ce campement, installé illégalement depuis maintenant un an. Le Nouvel Obs rapporte qu’une voiture de police stationnait à l’entrée du bidonville depuis lundi déjà, et qu’une dizaine d’agents étaient venus « repérer les lieux ». Le maire avait pris un arrêté municipal dès le 1er avril, «motivé par des risques importants de sécurité», a indiqué la préfecture.
Selon Le Parisien, un diagnostic social avait préalablement été demandé par le préfet de l’Essonne avec la création d’un « dispositif d’insertion par le travail » qui a finalement retenu 12 familles, soit 38 personnes. En attendant la mise en place d’une base de vie sous trois semaines, «un hébergement transitoire a été proposé à ces familles » a indiqué la préfecture. Pourtant, sur place les familles se sont recueillies devant le parvis d’une église voisine. « La police et les gendarmes nous empêchent de rentrer», a déclaré à l’AFP une membre de l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roms et roumaines (ASEFRR). C’est finalement dans un gymnase que les expulsés ont été accueillis. Le Secours Catholique dénonce « une catastrophe humanitaire » rapporte Le Parisien.