À l’issue d;un exposé de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la République centrafricaine, Margaret Vogt, les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné mercredi les attaques récemment perpétrées par le Séléka, en particulier à Bangassou et dans la région autour de cette ville, qui marquent une détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays.
Le Conseil a également condamné les menaces que font peser ces milices et leurs alliés contre les civils et exhorté les parties prenantes, y compris les médias, à s’abstenir de tout appel à la violence. « Les membres du Conseil de sécurité réitèrent leur soutien aux accords de Libreville signés le 11 janvier 2013 sous les auspices de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) », indique la déclaration lue ce soir à la presse par le Président du Conseil pour le mois de mars, l’Ambassadeur Vitaly Churkin, de la Fédération de Russie.
Conclu en janvier 2013 par le gouvernement et les trois principales formations rebelles regroupées sous la bannière du Séléka, les Accords de Libreville avaient aidé à rétablir une certaine stabilité en République centrafricaine, nation à l’histoire politique troublée et théâtre de conflits armés récurrents. Selon le Département des affaires politiques de l’ONU, l’autorité de l’État est faible dans de nombreuses régions du territoire où sévissent des groupes rebelles ou criminels.
Saluant la nomination d’un nouveau Premier Ministre, Nicolas Tiangaye, les membres du Conseil rappellent dans leur déclaration qu’en tant que Chef du gouvernement, il est responsable de la mise en oeuvre des priorités fixées par l’article 5 du volet politique des Accords de Libreville.
Aussi encouragent-ils toutes les parties à pleinement mettre en oeuvre leurs engagements au titre de ces Accords et appellent le gouvernement d’unité nationale à appliquer son calendrier de réformes, en particulier celle du secteur de la sécurité.