
Mal élu. Jean François Copé remporte finalement les élections internes de l’UMP à l’issue d’un long psychodrame. François Fillon a pris acte de la décision de la commission de l’UMP. Depuis dimanche soir les deux camps avaient tour à tour annoncé leur victoire.
L’UMP, principal parti politique français a mis plus de 24 heures pour annoncer les résultats des élections internes destinées à élire son nouveau président. Dans le duel entre Jean François Copé et François Fillon, s’est finalement le premier qui s’impose d’une courte tête. La commission des élections de l’UMP a fait part d’une avance de, seulement, 98 voix pour le député maire de Meaux. Un résultat entaché par des soupçons de fraude dans certains bureaux de vote.
C’est une cuisante défaite pour l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, François Fillon. Dans un communiqué publié sur son blog, le désormais député de Paris « a pris acte de ce résultat ». Mais la rancune reste tenace dans le camp Fillon, pourtant favori des sondages. « Les méthodes qui s’y sont déployées ne rencontrent de ma part aucune approbation » a ainsi précisé Fillon qui explique « Mais, au-delà des nombreuses irrégularités de ce scrutin que j’aurais pu contester, ce qui me frappe surtout ce soir, c’est que la fracture qui traverse notre camp politique est désormais manifeste. Cette fracture est à la fois politique et morale. La réduire et la dépasser, tel est l’objectif que je m’assigne ». Ambiance.
Jean François Copé qui devrait désormais re diriger l’UMP avec ses lieutenants Michèle Tabarot et Luc Chatel, a tendu la main au camp adverse dès la proclamation des résultats.
Au delà des querelles de personnes, c’est la ligne politique de l’UMP qui vient d’évoluer avec cette élection. François Fillon se présentait comme le rassembleur de toute l’opposition, de l’UMP jusqu’à la gauche. Jean François Copé avait lui choisi une tactique plus radicale à l’instar de la fin de campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Cette dernière posture a eu la faveur des militants et ouvre désormais un nouveau tableau à droite. Entre l’UDI de Borloo et le FN de Marine Le Pen.