Le Comité du patrimoine mondial a accepté la demande formulée par le gouvernement du Mali d’inscrire Tombouctou et le Tombeau des Askia sur la Liste du patrimoine mondial en péril de l’Organisation des Nations Unies pour l;éducation, la science et la culture (UNESCO). La décision vise favoriser la coopération et le soutien en faveur de ces deux sites historiques menacés par un conflit armé qui touche.
Réuni à Saint-Pétersbourg jusqu’au 6 juillet, le Comité a également demandé aux voisins du Mali de tout mettre en oeuvre pour prévenir le trafic d’objets culturels en provenance de ces sites. Le fait que de tels objets, notamment des manuscrits anciens, puissent être pillés et faire l’objet d’un trafic par des marchands dénués de scrupules est une source d’inquiétude, souligne l’UNESCO dans un communiqué de presse.
Les 21 membres du Comité du patrimoine mondial ont exhorté l’Union africaine et la communauté internationale à faire tout leur possible pour aider à protéger Tombouctou, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1988, de même que le Tombeau des Askia, inscrit en 2004.
La Directrice générale de l’ UNESCO, Irina Bokova, a demandé à plusieurs reprises qu’une coopération internationale s’établisse pour protéger les deux sites qui témoignent de l’âge d’or de Tombouctou au XVIe siècle et d’une histoire qui remonte avant le Ve siècle de l’hégire. Elle a également exprimé son inquiétude concernant le Tombeau pyramidal des Askia, qui date du XVIIe siècle.
La Liste du patrimoine mondial en péril est conçue pour informer la communauté internationale des conditions menaçant les caractéristiques mêmes qui ont permis l’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial et pour encourager des mesures correctives.