
Série de surprises pour ce deuxième tour des élections législatives. Plusieurs ténors de droite comme de gauche, plusieurs anciens ministres, plusieurs candidats à l’élection présidentielle n’ont pas réussi à se faire élire députés. Changement d’époque et effet du mode de scrutin : majoritaire à deux tours.
Jean Luc Mélenchon avait été écarté dès le premier tour des élections législatives. Le candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle devrait revenir siéger au Parlement Européen. Au second tour, Mélenchon a été suivi par de nombreuses personnalités politiques de tour premier plan qui n’ont pas réussi à séduire dans leur circonscription. Sur la même circonscription, Marine Le Pen, elle aussi candidate à l’élection présidentielle de 2012 n’a pas réussi à franchir le cap des 50%. Elle aussi devrait revenir siéger à Bruxelles et Strasbourg.
Changement d’époque pour deux ténors longtemps au premier plan : Michèle Alliot Marie et Jack Lang. La première se présentait dans son fief des Pyrénées Atlantiques mais n’a pas réussi à convaincre. L’ancien ministre de la culture Jack Lang, parachuté in extremis ne siègera plus, lui non plus à l’Assemblée nationale. Très symboliques sont les déconvenues de Ségolène Royal et François Bayrou, tous deux anciens candidats à l’élection présidentielle. Ségolène Royal est tombée à la Rochelle, et François Bayrou a lui été écarté, dans son fief des Pyrénées, dans une triangulaire PS-Modem-UMP.
Enfin, plusieurs personnalités proches de Nicolas Sarkozy n’ont pas, non plus réussi à se faire élire : Nadine Morano et Claude Guéant, sur le territoire métropolitain ont chuté au second tour, Fréderic Lefebvre, lui aussi membre du gouvernement Fillon, membre du premier cercle sarkozyste, mais candidat des français de l’étranger en Amérique du Nord, a échoué.