Sur les 27 circonscriptions que compte la région Midi Pyrénées, la gauche a remporté dimanche 22 sièges contre 5 à la droite. On peut donc parler de véritable vague rose dans la région. Dans 5 départements de la région (Ariège, Hautes Pyrénées, Gers, Tarn et Garonne et Lot), le PS et le PRG ont réalisé le Grand Chelem en remportant toutes les circonscriptions. La droite ne réussit à faire élire des représentants que dans 3 départements : l’Aveyron, le Tarn et la Haute Garonne. Dans ce dernier département, l’UMP ne remporte qu’un seul siège sur les 10 soumis au vote.
Parmi les personnalités battues à droite on notera tout particulièrement Brigitte Barège. Maire de Montauban Barège avait lourdement échoué aux élections régionales et s’était faite connaître par des prises de position souvent radicales. Elle ne siègera plus à l’Assemblée nationale. Autre cacique à chuter dimanche : le maire UMP de Lavaur Bernard Carayon, dont les écrits sur l’intelligence économique font encore autorité. Un temps préssentis, ni l’un ni l’autre n’avaient été membre des gouvernements précédents. Seul Jean Luc Moudenc en Haute Garonne et Yves Censi en Aveyron peuvent se féliciter d’avoir résisté à cette vague rose.
Ces résultats sont à mettre en perspective avec une autre statistique : le nombre de ministres issus de la région. Elu président de la République, Nicolas Sarkozy n’avait pas, à la différence de tous ses prédécesseurs, nommé de ministre originaire de la région. Sitôt élu, François Hollande a validé les choix de son premier ministre Jean Marc Ayrault qui a lui retenu deux personnalités politiques de Midi Pyrénées dans son gouvernement : la PRG Sylvia Pinel du Tarn et Garonne et l’ancien député européen Kader Arif pour la Haute Garonne.
Photo : Le parti socialiste dispose d’une majorité à l’Assemblée nationale et au Sénat, l’hémicycle de l’Assemblée nationale CC/Richard Ying et Tangui Morlier