En dépit des progrès considérables accomplis dans la réponse au VIH/sida, il est urgent de redoubler d’efforts pour mettre fin à la pandémie mondiale, ont déclaré lundi des responsables des Nations Unies, soulignant le besoin de renforcer l’accès aux services et d’augmenter les ressources. « Un après la réunion de haut niveau de 2011, et moins de trois ans avant la date-butoir de 2015 fixée par les États Membres dans leur Déclaration politique, nous devons nous assurer que les engagements pris soient pleinement mis en oeuvre », a souligné le Président de l’Assemblée de l’Assemble générale, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, dans un discours lu par son Vice-Président.
Il a insisté pour que la communauté internationale soutienne les programmes de prévention, de traitement et de soins du VIH, en mettant l’accent sur les programmes de santé reproductive, de santé maternelle et infantile, d’égalité des sexes, de lutte contre les maladies transmissibles et de renforcement des systèmes de santé.
« S’il est possible d’atteindre les 10 objectifs fixés dans la Déclaration politique de 2011, on ne peut y arriver par un seul chemin », a averti M. Al-Nasser, avant d’inviter toutes les parties prenantes à travailler de concert en vue d’accélérer la campagne de lutte contre le VIH/sida.
L’an dernier, lors de la réunion de haut niveau de 2001, les États Membres avaient adopté une déclaration politique par laquelle ils ils s’étaient engagés à atteindre d’ambitieux objectifs de lutte contre le VIH/sida, notamment le fait d’assurer un traitement à 15 millions de personnes d’ici à 2015.
« Il faut réduire d’un million les nouvelles infections d’ici à 2015, et cela ne sera possible que si on atteint les personnes à risque, ainsi que les femmes et les jeunes », a déclaré de son côté le Secrétaire général Ban Ki-moon, également présent lors de cette réunion de l’Assemblée. Il a déploré que cinq millions de jeunes vivent avec le VIH/sida et que 3.000 nouveaux cas d’infection parmi ce groupe sont recensés chaque jour.
M. Ban a par ailleurs souligné que la discrimination portait atteinte aux efforts de lutte contre le VIH/sida en entravant l’accès des personnes aux services de prévention et aux traitements. Il a exhorté l’ensemble des États membres à lutter contre la marginalisation des personnes vivant avec le VIH/sida, ajoutant que tout avait été mis en oeuvre pour que l’ONU devienne un lieu de travail exemplaire et débarrassé de tout préjugé.
Tout ce travail, a-t-il enchainé, nécessite des fonds. Or, s’est-il inquiété, le financement de la lutte contre le VIH/sida a chuté de 13% par rapport à 2009. Avec 2015 pour objectif, on ne peut se permettre de ralentir. Le Secrétaire général a notamment appelé au renforcement des mécanismes de financement existants, notamment du Fonds mondial. « Une génération sans VIH, a-t-il souligné, est une génération qui pourra aider à mettre un terme à la pauvreté. »