La conversion à une économie plus respectueuse de l’environnement pourrait générer de 15 à 60 millions d’emplois supplémentaires à l’échelle mondiale au cours des vingt prochaines années et sortir des dizaines de millions de travailleurs de la pauvreté, selon un nouveau rapport conduit par l’Initiative en faveur des emplois verts. Intitulée « Vers le développement durable: Travail décent et intégration sociale dans une économie verte », l’étude rappelle que ces gains dépendront de la mise en place effective d’une série de mesures appropriées. « Le modèle de développement actuel s’avère inefficace et non viable, pas seulement pour l’environnement, mais aussi pour les économies et les sociétés», a déclaré le Directeur général de l’Organisation internationale du travail, Juan Somavia, à l’occasion de la publication de ce rapport.
«La prochaine Conférence des Nations Unies Rio+20 sera un moment crucial pour s’assurer que le travail décent et l’;inclusion sociale feront partie intégrante de toute future stratégie de développement », a t il ajouté.
Des dizaines de millions d’emplois ont déjà été créés grâce à cette mutation. Par exemple, le secteur des énergies renouvelables emploie maintenant près de cinq millions de personnes dans le monde, soit plus du double des effectifs recensés entre 2006 et 2010. L’efficacité énergétique est un autre gisement d’emplois important, en particulier dans la construction, le secteur le plus touché par la crise économique.
Dans les économies émergentes et les pays en développement, les gains seront probablement plus élevés que dans les pays industrialisés, parce que les premiers peuvent opérer un saut vers les technologies vertes plutôt que remplacer des infrastructures hautement consommatrices de ressources devenues obsolètes. Le Brésil a déjà créé un peu moins de trois millions d’emplois, soit quelque 7% de sa population active, par exemple.