Nommé Premier ministre mardi, Jean Marc Ayrault s’est longuement entretenu avec François Hollande mercredi pour établir la liste définitive du premier gouvernement socialiste du quinquennat. Un jeu compliqué entre expérience, nouveauté, panachage géographique et surtout équilibre politique. La majorité des postes seront occupés par des ténors du parti socialiste. Et tous les courants du parti socialiste sont représentés, avec notamment Laurent Fabius, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et Pierre Moscovici.
Qu’en est il pour les alliés, verts, radicaux ou communistes dans cette alchimie complexe ? Au parti radical de Gauche, Sylvia Pinel députée du Tarn et Garonne et conseillère régionale fait son entrée au gouvernement. Ministre déléguée, elle est désormais en charge de l’artisanat et du tourisme. Comme le fut en son temps un certain Jean Michel Baylet sous la présidence Mitterrand. Electron libre, un temps proche du PRG, Christine Taubira est la nouvelle garde des sceaux ministre de la justice. Un ministère régalien pour celle qui fut candidate à l’élection présidentielle.
Les Verts font eux aussi leur entrée au gouvernement. Cécile Duflot s’occupera des territoires et du logement et l’eurodéputée Pascal Canfin prend le ministère délégué chargé du développement.
Les communistes sont eux absents de ce premier gouvernement Ayrault, pourtant soutenu par Pierre Laurent qui a adressé ses « félicitations exigeantes » au Premier ministre.