A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, ont rappelé jeudi que la liberté d’expression était un des droits les plus précieux et constituait un des fondements de la dignité humaine.
« Des médias libres, pluralistes et indépendants sont indispensables à l’exercice de cette liberté », ont dit M. Ban et Mme Bokova dans une déclaration commune. « La liberté des médias implique la liberté d’opinion et le droit de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit, comme indiqué à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Cette liberté est essentielle pour toute société saine et dynamique ».
Selon eux, les changements intervenus dans le monde arabe ont mis en évidence le pouvoir des aspirations aux droits lorsque celles-ci s’expriment à travers les médias, nouveaux ou anciens. La liberté des médias offre de nouveaux moyens de communiquer et de partager l’information et les connaissances. De nouvelles voix puissantes se font entendre – en particulier chez les jeunes- alors qu’elles étaient autrefois silencieuses.
« C’est pourquoi la Journée mondiale de la liberté de la presse 2012 a pour thème De nouvelles voix : la liberté des médias aide à transformer les sociétés », ont souligné M. Ban et Mme Bokova dans leur message commun.
La liberté des médias est mise à rude épreuve partout dans le monde. L’année dernière, l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) a condamné le meurtre de 62 journalistes tués à cause de leur profession. Alors que les médias se tournent vers Internet, de plus en plus de journalistes en ligne, y compris des blogueurs, sont harcelés, attaqués et tués.
La première réunion inter-institutions des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité s’est tenue les 13 et 14 septembre 2011 au siège de l’UNESCO à Paris. Un plan d’action avait été élaboré afin que le système des Nations Unies puisse créer un environnement plus libre et plus sûr pour les journalistes et les professionnels des médias où qu’ils se trouvent.
Une réunion sur la protection des journalistes, organisée par les Missions de la France et de la Grèce auprès des Nations Unies en collaboration avec l’UNESCO, devait avoir lieu jeudi après-midi au siège de l’ONU à New York.