Selon Mme Pillay chef des droits de l’homme de l’ONU, la condamnation en première instance de Charles Taylor pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité est « avertissement adressé à d’autres chefs d’Etat qui ont commis des crimes similaires, ou envisagent de le faire ». « C’est la première fois depuis Nuremberg qu’un tribunal international prononce un jugement dans le procès d’un ancien chef d’Etat. »
La Haut commissaire aux droits de l’homme a noté que d’autres dirigeants, tels que l’Ivoirien Laurent Gbagbo et le Serbe Radovan Karadzic, ont aussi été inculpés pour des crimes internationaux et sont soit en cours de procès ou le seront bientôt. De même, le Président soudanais Omar Al Bachir a été inculpé, alors que le Serbe Slobodan Milosevic et le Libyen Mouammar Kadhafi étaient poursuivis par la justice internationale au moment de leur décès.
Selon Navi Pillay, le fait que la justice soit rendue est d’une énorme importance pour les victimes, dans le cadre du processus national de guérison. Elle a aussi estimé que des réparations étaient nécessaires pour que les gens puissent tourner la page.
Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone a été créé en 2002 par le gouvernement sierra léonais et l’ONU. Son siège est à Freetown, la capitale de la Sierra Leone, mais le procès de M. Taylor a eu lieu à La Haye, aux Pays Bas, pour des raisons de sécurité.