Leur mouvement national de protestation avait été entamé le 4 avril. Aujourd’hui, à l’appel de FO et de la CGT, les surveillants pénitentiaires poursuivent leur mouvement devant différentes prisons. Les gardiens réclament un meilleur statut et des recrutements. Des souhaits qui arrivent à l’approche du second tour de la présidentielle.
Une nouvelle fois, les surveillants se sont particulièrement mobilisés à Meaux-Chauconin, en Seine-et-Marne. La maison d’arrêt des hommes comptait au 1er avril 611 détenus pour 386 places, selon l’Observatoire international des prisons. « Depuis 05H30, nous avons installé devant la porte d’entrée une barricade de pneus et de palettes à laquelle on a mis le feu.», a expliqué le délégué CGT Christopher Dorangeville.
A Marseille, à l’appel de FO, les accès de la maison d’arrêt des Baumettes ont été bloqués à partir de 6H30 par une trentaine de surveillants, selon le délégué régional de FO, Fabrice Cros. Tandis qu’à la maison d’arrêt de Saint-Martin de Ré, en Charente-Maritime, les surveillants ont préféré organiser une distribution de tracts devant le tribunal de grande instance de La Rochelle.
Selon le Point, pour FO et la CGT, c’est avant tout le manque de personnel le véritable enjeu de ce mouvement. Le nombre de détenu augmente mais celui des surveillants ne suit pas. Au 1er avril, le nombre record des détenus était de 67.161. Les deux syndicats mettent aussi en cause la façon dont sont conçues les nouvelles prisons, en partenariat avec des groupes privés. Le mouvement doit se poursuivre jeudi.
Julie Lasserre