Au cinquième jour de son procès, Anders Breivik, auteur des attentas d’Oslo et d’Utoya qui avaient faits 77 morts l’été dernier continue son discours sur les circonstances de ses actes.
« J’ai levé mon arme et je lui ai tiré dans la tête », a raconté Breivik au sujet de sa première victime, un vigile, sur l’île proche d’Oslo. Il poursuit, « certains faisaient le mort, c’est pour cette raison que je tirais des coups de grâce. » « J’étais presque terrorisé, je n’avais vraiment pas envie de le faire », a-t-il affirmé en racontant son arrivée sur l’île, déguisé en policier et lourdement armé.
Présent dans la salle d’audience, des rescapés et des familles de victimes. Elles pleurent en entendant cet homme sans émotion raconter son carnage. Elles se prennent dans les bras ou quittent le prétoire, à bout de nerfs. Un des rescapés d’Utoeya explique « quand on a vécu un tel événement, on a un seuil de tolérance à l’horreur assez élevé ».
Selon la voix du nord, s’il reconnaît les faits, Anders Breivik refuse de plaider coupable, estimant avoir agi en « légitime défense » pour protéger son pays contre le multiculturalisme.
Julie Lasserre