« C’est ici la permanence du MoDem pour la Présidentielle, pas autre chose! », le ton est donné, Jean-Luc Lagleize insiste sur la volonté du Mouvement démocrate à porter son candidat, François Bayrou, à la magistrature suprême et s’insurge, tout comme l’a fait le Béarnais, sur RTL le matin même, contre toute tentative de François Hollande et Nicolas Sarkozy de le « promouvoir » Premier ministre.
La permanence de la rue de Metz, ni trop petite, ni ostentatoire, comme le soulignera Philippe Folliot, député du Tarn, est destinée à être un lieu de rendez-vous. « L’endroit où l’on mettra au point le tractage, le boîtage et où la presse pourra nous rencontrer », souligne le président du MoDem 31. Lieu de rencontre avec les curieux aussi puisqu’il y aura une permanence de 15h00 à 19h00 du lundi au vendredi et le samedi de 10h00 à 12h00 et 15h00 à 19h00.
Cette maison commune du centre tarde néanmoins à accueillir tous les centres. Jean-Marie Bellin, président d’Alliance centriste 31, était bien là et soulignait son contentement face à cette concrétisation: « Aujourd’hui, on se retrouve avec des gens solides. » Sélection naturelle a-t-il peut-être voulu signifier.
Philippe Folliot, ce voisin du Tarn, porte-parole du Centre, s’est essayé, quant à lui, à démonter la bipolarité vers laquelle se tourne l’élection présidentielle en affirmant notamment que personne ne votait pour Sarkozy ou pour Hollande, mais que les suffrages (et les sondages actuels) exprimaient un rejet de l’un et de l’autre. « Il est plus judicieux de voter directement au centre », a insisté Philippe Folliot, devant un public acquis.
A noter, l’absence de représentant officiel du Nouveau centre, même si côté MoDem et Alliance centriste, les deux présidents départementaux affirment de concert avoir eu un contact téléphonique positif avec leur alter-ego. En revanche, un collaborateur de l’UMP était présent… et remercié pour son soutien par Jean-Luc Lagleize. Pour certains militants MoDem, cette présence expliquerait davantage l’intérêt de Jean-Luc Moudenc à connaître le cœur du dispositif centriste! Il est vrai que la présidentielle peut être considérée comme l’arbre qui cache les législatives et… les municipales.
Arielle MONTAUREL