Pierre Cohen inaugure samedi à Toulouse un espace public à la mémoire de Giulio Cesare Vanini, philosophe libre penseur et naturaliste italien. Giulio Cesare Vanini, victime de l’obscurantisme et de l’intolérance, fût exécuté le 9 février 1619 pour « athéisme » sur l’actuelle place du Salin. « Il est toujours temps de rappeler la prédominance de la raison et du respect mutuel entre les hommes face à toute forme d’obscurantisme ou de dogme » a souligné Pierre Cohen.
Vanini était aussi hérétique en amour. Il aimait les garçons, crime odieux au yeux de l’église catholique dominante à l’époque. Il était ami de Cyrano, de Dassoucy, de Boisrobert (abbé), de Voiture, de Chapelle, de Théophile de Viaux, de Scarron… tous poètes et musiciens, et partageant les mêmes mœurs et la même impiété.
Ce sont des hommes comme lui qui contribuèrent à répandre la pensée libre, la liberté de penser, dès avant le règne de Louis XIII. Il fait en effet partie des esprits forts de l’époque baroque dont il faut rappeler l’œuvre et la vie.