Une évaluation de la situation humanitaire en Syrie vient d’être effectuée par le gouvernement de ce pays avec la participation de l’ONU et de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), a indiqué jeudi le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Huit agences de l’ONU ont pris part à la mission d’évaluation qui s’est rendue dans plusieurs villes de Syrie, dont Alep, Ar-Raqqa, Deraa, Deir ez-Zor, Hama, Homs, Idlib, Lattaquié, Tartous et les banlieues de Damas. Des informations ont été collectées en interrogeant des civils, des représentants des autorités, des dirigeants communautaires et religieux, des représentants du Croissant rouge arabe syrien et des ONG locales.
Certaines zones étaient inaccessibles pour des raisons de sécurité ou par manque de temps, mais le personnel de l’ONU et de l’OCI de la mission d’évaluation ont pu se rendre dans des quartiers contrôlés par les forces d’opposition.
L’analyse conjointe de l’ONU et de l’OCI indique qu’au moins un million de Syriens ont actuellement besoin d’une assistance humanitaire. Parmi eux se trouvent ceux qui ont été blessés ou déplacés par les combats ainsi que les familles qui les hébergent. Ce chiffre prend également en compte les gens qui sont devenus considérablement plus vulnérables après une année chaotique.
Les membres de la mission d’évaluation ont jugé qu’il faudrait des mois, voire des années avant que la situation ne redevienne normale, et ce même s’il y a une solution politique et que les combats cessent dans l’avenir immédiat ou proche. Cette analyse a d’ailleurs été partagée avec le gouvernement.