Dès le 15 mars, les enquêteurs ont privilégiées deux pistes : celle de l’ultra-droite et celle de l’islamisme radical. Le Figaro.fr rapporte qu’en croisant les fichiers de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) et de la DCRI, les enquêteurs ont isolé plusieurs suspects habitant Toulouse et Montauban.
Le suspect Mohammed Merah était depuis longtemps surveillé par la DCRI «pour un engagement salafiste mais rien ne laissait penser qu’il était sur le point de passer à un acte criminel», a déclaré Claude Guéant. Les enquêteurs ont aussi reçu des témoignages précieux de concessionnaires Yamaha. Un des vendeurs, en voyant des vidéos, a indiqué que la peinture du véhicule semblait avoir été fait main. Un autre raconte qu’un homme serait venu lui demander si le fait d’avoir repeint sa moto ne risquait pas d’abîmer le système traqueur qui permet de pister le véhicule. L’homme lui aurait demandé où se trouvait ce dispositif sur le scooter (qui permet de localiser le véhicule), ce que le concessionnaire aurait refusé de lui indiquer. Les cyberpoliciers avaient aussi pu identifier l’adresse IP du suspect. En effet, celui-ci avait répondu à l’annonce d’un des militaires tués, qui vendait sa moto sur un petit site d’annonce. L’homme avait été retrouvé mort, près de sa moto sur le lieu du rendez-vous.
Elodie Hernandez