Un groupe d’experts de l’ONU sur les droits de l’homme a condamné mardi l’arrestation d’au moins 16 personnes en Syrie, dont des défenseurs des droits de l’homme connus. Le groupe d’experts craint que ces personnes soient soumises à la torture et à de mauvais traitements. Les arrestations seraient directement liées aux activités de défense des droits de l’homme du Centre syrien pour la liberté d’expression des médias (CSM).
« Les autorités syriennes devraient mettre fin à tous les actes de harcèlement contre les défenseurs des droits de l’homme et libérer tous ceux qui ont été arrêtés et détenus arbitrairement », ont déclaré la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur les défenseurs des droits de l’homme, Margaret Sekaggya, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d’expression, Frank La Rue, le Rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Juan Mendez, et le Président et rapporteur du groupe El Hadji Malick Sow.
Dans l’après midi du jeudi 16 février, les forces de sécurité ont fait une descente dans les bureaux du CSM, qui est une organisation de défense des droits de l’homme connue et qui bénéficie d’un statut consultatif auprès des Nations Unies. Toutes les personnes présentes dans le centre, y compris le directeur Mazen Darwich et la bloggeuse Razan Ghazawi et 14 autres, auraient été arrêtés et emmenés les yeux bandés dans la localité d’Al Jawiya à proximité de l’aéroport de Mezza.
Les quatre experts indépendants de l’ONU sur les droits de l’homme ont appelé les autorités syriennes à libérer immédiatement ces individus qui ont été arrêtés le jour même où l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution qui condamne la répression en Syrie.