Toulouse n’a pas la grandeur et le faste de Paris. Mais la ville rose fait tout de même partie du top 50 des villes préférées des étudiants. C’est ce que révèle le classement mondial des 50 villes «où il fait bon être étudiant», réalisé par le cabinet spécialisé britannique QS. Alors que Paris atteint les sommets, la ville rose pointe à la 46° place.
Toulouse, ville étudiante hors concours
« C’est une fierté pour Toulouse de figurer dans ce Palmarès avec Paris et Lyon. La diversité de nos filières et la qualité de vie ont retenu l’intérêt du jury et fait la différence. Dans les prochaines années, grâce notamment à l’Idex, Toulouse se hissera au niveau des meilleures universités mondiales » a déclaré Pierre Cohen, maire de Toulouse. Ce n’est pas une première pour la ville rose. Dans son palmarès 2011-2012 des villes françaises «où il fait bon étudier», le magazine L’Etudiant plaçait Toulouse en tête. Et pour cause. Ses université, Toulouse I Capitole, Toulouse II Le Mirail et Toulouse III Paul Sabatier ont « une bonne progression dans le ranking« . La ville ne lésine pas sur les moyens. Et notamment avec la reconstruction du Mirail.
Toulouse redouble également d’efforts pour valoriser les formation de ses universités. Quatre projets toulousains ont été sélectionnés par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans le cadre de la deuxième vague de l’appel à projets Labex (Laboratoires d’Excellence), pour figurer parmi les laboratoires à visibilité internationale. Après Futurapolis, ce classement confirme pour la mairie que « Toulouse est une métropole de la connaissance ».
Des perspectives d’avenir
87 % des étudiants jugent leur établissement satisfaisant ou très satisfaisant selon l’observatoire de la vie étudiante. Un chiffre qui confirme l’amour entre la ville rose et ses étudiants. Les universités toulousaines leur offrent des perspectives d’avenir précises. Et particulièrement l’Arsenal et Paul Sabatier. En effet, cette dernière propose de nombreuses formations prévues pour les entreprises. « La formation astrium et les masters « matériaux pour l’aéronautique » sont empreints dans l’économie régionale » concède Manue, étudiante en Bio. Quant à l’université de l’Arsenal, « elle est déjà très bien classée au niveau européen» signale Brice, étudiant en droit. Toutefois, Brice reste réaliste. « On ne sait pas si nous sommes plus attractifs que les étudiants de Paris vis a vis des employeurs ». Il regrette une offre de stage souvent limitée, dont il est la première victime.
S’amuser à petit prix
La ville rose offre une qualité de vie honorable. En effet, les collectivités s’impliquent pour les jeunes. Transports à 10€, chèque jeune permettant l’accès à la culture et aux événements sportifs à des tarifs très bas, offre culturelle importante, cinéma à 4.50 euros … En cela, « c’est une ville accueillante et chaleureuse » souligne Stephane Pfeiffer, président de l’UNEF Midi-Pyrénées. Siobhan, étudiante au Mirail, se réjouie de vivre dans une ville « aussi dynamique ». « Toulouse propose de nombreux événements culturels et de nombreux lieux pour faire la fête » explique-t-elle. Plus que cela, cette élève boursière bénéficie ici de nombreuses réductions étudiantes.
Précarité des étudiants
Toutefois, les associations et les étudiants font état de certains problèmes. En effet, ils relèvent une très forte précarité étudiante. « Un étudiant sur trois est boursier. Pourtant, il y a seulement 10% de logement social CROUS sur le site toulousain. Le logement étant un acteur d’aggravation de cette précarité étudiante. » regrette le président de l’UNEF Midi-Pyrénées. L’association a également réalisé une enquête sur le campus du Mirail. Le constat est frappant. Plus d’un étudiant sur deux se salarie pour financer ses études. « Malheureusement, le salariat étudiant est devenu la première cause d’échec à l’université» explique Stephane Pfeiffer. Des fais regrettés par les étudiants. « Je paye 300 euros de frais d’inscription auxquels il faut rajouter la caution de l’appartement et le loyer » indique Manue. Etudier est devenu un luxe pour certains jeunes toulousains.
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