C’est en tout cas ce qu’estiment vendredi les politologues de l’IFOP qui, dans une note de tendance, écrivent « tout se passe comme si cet épisode majeur -séquence Hollande- et très fortement médiatisé avait contribué à un début de cristallisation de l’opinion, faisant entrer la campagne présidentielle dans une nouvelle phase ».
Deux élèments, selon l’institut de sondage vont dans ce sens. D’une part « la sûreté du choix des électeurs s’agissant de leur intention de vote de premier tour s’est renforcée, passant de 57% à 62% en 4 jours« . Et d’autre part « l’évolution est forte s’agissant des pronostics de victoire qui donnent désormais à François Hollande 20 points d’avance sur Nicolas Sarkozy« .
Autre point majeur de cette semaine de campagne : Sarkozy et sa nouvelle baisse dans les sondages. « La situation se complique d’autant plus pour Nicolas Sarkozy qu’il a cette semaine encore perdu du terrain dans les intentions de vote au premier tour. Crédité de 25% le lundi 16 janvier, il ne l’est plus que de 23,5% une semaine plus tard et de 22% ce jour. Ainsi, l’écart avec François Hollande est passé de 4,5 points à 6 points en une semaine » commentent on à l’IFOP.
S’agissant du second tour, François Hollande conforte sa stature de favori. Pour les politologues de l’IFOP « les rapports de force au second tour demeurent extrêmement favorables au candidat socialiste. Avec un score oscillant de 56% à 57%, François Hollande parvient à rassembler largement au-delà du seul peuple de gauche (mesuré aux alentours de 40% dans les intentions de vote au premier tour), et fédère sur son nom une part non négligeable des électeurs centristes (environ 35 à 40% des électeurs de François Bayrou) de même qu’environ un cinquième des soutiens de Marine Le Pen. »
Il est à noter cependant, et toujours selon les sondeurs de l’IFOP, que François Hollande l’emporte dans toutes les catégories sociodémographiques, à l’exception des personnes âgées de 65 ans et plus.