Réaction de Dick Marty, ancien rapporteur de l’APCE, à la confirmation d’une prison secrète en Roumanie
« Il y a cinq ans, nous avons avancé des éléments de preuve substantiels d’une prison secrète en Roumanie. Des années de dénégations officielles ont suivi. Mais la dynamique de la vérité a fait son chemin et nous commençons enfin à comprendre ce qui s’est vraiment passé à Bucarest. Je suis content que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) ait apporté sa contribution au démarrage de cette dynamique. Ceux qui portent la responsabilité des crimes commis – et de leur dissimulation – doivent maintenant rendre des comptes devant la justice.
Il est regrettable, que cette tâche de vérité n’ait pas été faite par l’autorité politique ou judiciaire, mais – heureusement, tout de même – par la presse. A ce jour, il n’y a pas eu d’enquête judiciaire sérieuse en Roumanie. Certains qui ont durement critiqué le rapport de l’Assemblée auraient dû investir leur énergie à rechercher la vérité, pas à démolir le travail de ceux qui se sont engagés à faire la lumière sur une page très noire de la justice et de la démocratie de ces dernières années. »