Coup de tonnerre dans le ciel déjà très assombri de l’Union européenne. Le Premier ministre Grec Papandréou a donc décidé d’en appeler au peuple pour accepter ou non les nouvelles modalités financières imposées à la péninsule. L’annonce a fait chuter les marchés financiers mardi. Ce coup politique, est également un camouflet aux deux principaux dirigeants de la droite européenne : la chancelière allemande Angela Merket et le président de la République française Nicolas Sarkozy. Ceux ci, à la manœuvre pour tenter d’établir un plan de refinancement européen destiné à rééchelonner, notamment, la dette publique grecque ont oublié un élément essentiel qui leur revient dessus tel un boomerang : la démocratie. En imposant une nouvelle cure d’austérité et une véritable mise sous tutelle des institutions grecque, Merkel et Sarkozy ont oublié un principe pourtant intangible : celui de la souveraineté du peuple. Et le peuple se décidera donc.
Les Grecs, soumis à une cure d’austérité sans précédent, devront donc se prononcer en début d’année 2012 sur une question qui pourrait porter à la fois sur le maintien de la Grèce dans la zone Euro et l’acceptation ou non de la mise en tutelle de l’État Grec par l’Union européenne et le FMI. Entre temps, de nouvelles tractations et pressions financières devraient secouer une zone Euro plongée dans l’incertitude et la crise.
Photo CC/ΠΑΣΟΚ/Flickr : le Premier ministre Grec Papandréou soumis à une tension internationale des plus aigue à la veille de l’ouverture du G20 à Cannes.