La culture du pavot pour la fabrication de l’opium couvre désormais 131.000 hectares en Afghanistan, une augmentation de 7% par rapport à la superficie utilisée à cet effet en 2010, a noté mardi l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans sa nouvelle étude sur l’opium en Afghanistan.
La population afghane souffre d’un des plus fort taux d’utilisation de l’opium au monde, avec un taux de prévalence de 2,65%. En 2005, ce taux était de 1,4% de la population. Une épidémie du VIH parmi les utilisateurs de cette drogue qui s’injecte est l’une des conséquences néfastes de cet abus.
« Je félicite le travail du Ministère afghan de la lutte contre les drogues et de la police anti-drogue. Ces institutions ont fourni un grand travail pour améliorer leurs performances. Je souhaite encourager la police à augmenter les saisies et le ministère à poursuivre ses programmes de sensibilisation et d’éradication. La superficie de terres utilisées pour la fabrication de l’opium qui ont été éradiquées a augmenté de 65% en 2011, mais cela représente uniquement 3% de la superficie totale, » a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUDC, Yury Fedotov.
Selon l’étude, la production d’opium est passée de 3.600 tonnes en 2010 à 5.800 tonnes en 2011. Afin de combattre à la fois la production et le trafic, l’ONUDC travaille avec des partenaires pour créer les initiatives conjointes reliant l’effort local au niveau régional et mondial. L’Initiative du pacte de Paris a créé un forum international pour l’échange sur le trafic de drogue et la coopération transfrontalière.