Dans un exposé sur la situation au Moyen Orient devant le Conseil de sécurité, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, a appelé mardi les Israéliens et les Palestiniens à donner une chance à la diplomatie alors que le Conseil de sécurité doit examiner mercredi la candidature de la Palestine pour devenir un Etat membre à part entière des Nations Unies.
« Plus d’une semaine de diplomatie intensive aux Nations Unies a souligné l’aptitude institutionnelle de l’Autorité palestinienne à diriger un Etat », a déclaré B. Lynn Pascoe devant les membres du Conseil de sécurité.
« Personne ne peut nier la profondeur de la dispute. Mais il y a maintenant des éléments constitutifs en place qui pourraient aider à rendre efficace les négociations comme jamais auparavant », a-t-il ajouté.
« Il est temps pour tout le monde de donner une chance à la diplomatie », a-t-il insisté.
Le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a remis vendredi au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, une lettre de candidature de la Palestine pour devenir membre des Nations Unies. Cette lettre a été transmise par le Secrétaire général au Président du Conseil de sécurité. De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a reproché vendredi aux Palestiniens de vouloir un Etat sans la paix. « Et vous ne devriez pas laisser cela se produire », a-t-il dit à l’adresse des autres Etats membres des Nations Unies.
Lundi, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé d’examiner la candidature de la Palestine pour devenir un Etat membre lors d’une séance prévue mercredi matin afin de la transmettre à son Comité permanent sur les admissions. Le Quatuor (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU) a pour sa part pris note de la candidature palestinienne tout en appelant à la reprise des négociations, a indiqué M. Pascoe.
Le chef des affaires politique de l’ONU a rappelé qu’il existe un consensus sur l’idée qu’institutionnellement l’Autorité palestinienne est capable de diriger un Etat.
« Je souligne les réalisations en matière de consolidation de l’Etat pour une raison : les principaux obstacles à l’Etat palestinien ne sont pas institutionnels mais politiques : les problèmes non résolus dans le conflit entre les parties, l’occupation israélienne continue et l’actuelle division palestinienne », a précisé M. Pascoe.
Le Quatuor a réitéré les obligations des deux parties à respecter la Feuille de route.