Alors que le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a remis vendredi au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, une lettre de candidature de la Palestine pour devenir membre des Nations Unies, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a reproché aux Palestiniens de vouloir un Etat sans la paix.
« Israël veut la paix avec un Etat palestinien, mais les Palestiniens veulent un Etat sans la paix. Et vous ne devriez pas laisser cela se produire », a dit M. Netanyahu dans un discours prononcé devant les autres Etats membres des Nations Unies à l’Assemblée générale de l’ONU.
« Nous ne pouvons obtenir la paix à travers des résolutions de l’ONU, mais seulement grâce à des négociations directes entre les parties. Pour l’instant, les Palestiniens ont refusé de négocier », a-t-il ajouté.
M. Netanyahu a prononcé son discours devant les autres Etats membres des Nations Unies peu de temps après le Président de l’Autorité palestinienne.
Il a souligné que le plus grand danger pour le monde était l’Islam militant, qui a notamment tué des milliers d’Américains le 11 septembre 2001, et serait sur le point, selon lui, d’acquérir des armes nucléaires. Le Printemps arabe pourrait devenir un hiver nucléaire, a-t-il averti.
Le Premier ministre israélien a déploré que certains enjoignent Israël de faire des concessions systématiques pour une résolution du conflit. Cette théorie, séduisante, d’une offre globale n’a jamais marché, comme cela a été le cas en 2002 et en 2008, en dépit des retraits israéliens de Gaza et du Liban, a-t-il dit.
La tempête de l’islamisme n’a fait alors que se rapprocher, a-t-il affirmé, ajoutant que les modérés avaient été défaits par les extrémistes musulmans. Il a indiqué qu’Israël avait démantelé les colonies, déraciné des foyers et des synagogues lors de l’évacuation de Gaza avant de confier le contrôle du territoire à M. Abbas. Cela n’a pas marché, a-t-il dit, avec l’arrivée au pouvoir du Hamas et des rivières d’armes qui se sont mises à couler en provenance de l’Iran et de la Libye.
Pourquoi ne se passerait-il pas la même chose en Cisjordanie, s’est-il interrogé, alors que les grandes villes israéliennes sont à portée de missiles.
Israël a par conséquent besoin d’;une plus grande profondeur stratégique, a-t-il dit. Les paramètres pour une sécurité intangible d’Israël sont un préalable à toute discussion sur la paix, a-t-il affirmé.
Lorsque ce sera le cas, « Israël sera le premier pays à accueillir un État palestinien à l’ONU », a-t-il assuré. Il a ensuite exhorté tous les États membres à demander la libération du militaire israélien Gilad Shalit.