Les échanges ont été cordiaux. Pour le premier débat entre les 6 candidats aux primaires socialistes, nombreux sont les sujets, et en premier lieu le réglement de la crise, qui ont donné lieu à des convergences de vue. Sur l’éducation, le service public, le vivre ensemble ou la vivification de la démocratie, les 6 candidats ont fait part de propositions très proches.
Plusieurs sujets ont cependant montré des divergences entre les concurrents. La question du nucléaire et la légalisation du cannabis ont donné lieu à des échanges. Parfois vifs, comme sur le démantèlement des centrales nucléaires.
La question de la légalisation du cannabis a d’abord été évoquée par le patron du Parti Radical de Gauche, Jean Michel Baylet. Ce dernier, a proposé une dépénalisation, une sortie du régime de prohibition avec vente en pharmacie, pour, a t il expliqué, couper l’herbe sous les papiers des mafias et des trafiquants. Une vision désormais prônée par plusieurs hauts responsables de l’ONU et l’ancien ministre de l’intérieur Daniel Vaillant. Une solution que François Hollande ne partage pas. Et ce pour des considérations de santé publique et de cohérence. Pour Hollande, la loi de 1970 sur les drogues cependant être modifiée et l’interdit être maintenu. Arnaud Monteboug a approuvé François Hollande sur ce point. Tout comme Manuel Valls.
Sur une éventuelle sortie du nucléaire, des divergences, de détails, sont apparues. Tous ont bien dit que l’accident nucléaire de la centrale japonaise de Fukushima avait modifié leur point de vue sur le sujet. Et les 6 candidats ont convergé pour une baisse de la part du nucléaire dans la production d’énergie électrique en France. Cependant, sur le rythme et la méthode, François Hollande et Martine Aubry, notamment ont exprimé des vues différentes.
Photo CC/Clicgauche : Jean Michel Baylet a évoqué le cas de la centrale de Golfech dans le département qu’il préside, le Tarn et Garonne. Pour le président du Parti Radical de Gauche, la raison doit l’emporter sur l’émotion