La cloche a sonné. Après de longues vacances d’été, les jeunes toulousains ont retrouvé lundi le chemin des écoles, collèges et lycées.Certains étudiants avaient, eux, effectués leur rentrée 2011 dès la fin de semaine dernière. Baisse d’effectifs, fermetures de classes, baisse des moyens : la rentrée 2011 est marquée par de vives tensions entre le corps enseignant et le personnel de l’éducation et le ministère et ses services déconcentrés. La situation est à ce point dégradée à Toulouse, et dans le département de Haute Garonne, que syndicats, associations de parents d’élèves, et enseignants ont décidé de créer un comité de défense de l’éducation nationale. En cause : la politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui pénalise in fine les élèves et surtout le baisse de moyens qui devrait avoir des conséquences nombreuses sur le calendrier.
Dans l’académie de Toulouse, comme dans toute la France, la grogne monte chez les enseignants et des appels à la mobilisation ont d’ores et déjà été lancés pour les prochaines semaines.
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Le Comité de Défense de l’Education Nationale Haute Garonne, s’est réuni à la veille de la rentrée et a élaboré une charte de défense de l’éducation nationale en 3 points :
1- Pour l’accès de tous au service public laïque d’éducation dans de bonnes conditions en tous points du territoire.
Le raisonnement du Ministre de l’Education et de ses services basé uniquement sur des moyennes n’a aucun sens particulièrement dans un département comme le nôtre, ayant un territoire rural important et un fort pôle urbain. Il faut garantir la présence du service public d’éducation dans les zones rurales tout en assurant la scolarisation dans les écoles urbaines avec des effectifs acceptables : aucune classe ne devrait accueillir plus de 25 élèves pour permettre la prise en compte de la diversité des enfants et des approches pédagogiques, qui nécessite une formation professionnelle de qualité des personnels.
2- Pour une Ecole gratuite pour tous.
Actuellement le désengagement important de l’état dans le financement du fonctionnement des établissements et du péri-scolaire transfère toujours plus de charges aux Collectivités Territoriales et aux familles, amplifiant les phénomènes d’exclusion des plus fragiles et les inégalités territoriales. La non scolarisation des enfants de moins de 3 ans, la baisse importante des dotations de l’état pour l’achat des livres ou le financement des fonds sociaux, la diminution importante des moyens humains et financiers pour les associations du péri-scolaire en sont les principales illustrations.
3- Pour une école à l’écoute des besoins des enfants et favorisant leur épanouissement.
La réussite de l’ensemble des élèves passe aussi par la prise en compte de leurs conditions de travail et de vie dans tous les temps au sein des établissements :
– Présence partout et en nombre suffisant de personnels spécialisés pour la prise en charge des difficultés des enfants et l’accompagnement des élèves dans leur parcours scolaire (RASED, médecins scolaires, infirmières, assistantes sociales, conseillers d’orientation psychologues…)
– Des rythmes adaptés à chaque âge des enfants
– Des personnels d’éducation et de surveillance en nombre suffisant.
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