A l’issue de sa Convention sur l’immigration, l’UMP a dévoilé jeudi un certain nombre de propositions politiques concrètes. Certaines touchent la politique nationale, d’autres sont destinées aux échelons européens et mondiaux. La plupart des propositions visent à fermer les frontières de l’Europe et de la France. Ainsi, l’UMP se fixe, à moins d’un an de l’élection présidentielle le but d' »Augmenter le taux effectif de reconduite dans les pays d’origine, par un renforcement de la capacité des centres de rétention administrative ». L’UMP propose également de durcir les conditions du regroupement familial.
« les dossiers à risque »
Autre tendance qui devrait faire grincer des dents : la mise en place « d’un système de caution-retour pour les dossiers « à risques » de visas de courts ou moyens séjours ». Pour l’UMP le mécanisme pourrait être très simple : « Dans le cas d’une demande de visa présentant un risque, les autorités consulaires françaises pourront proposer au demandeur de verser une caution. Cette caution ne serait restituée qu’au retour dans le pays d’origine, constaté par les autorités consulaires ». Reste à savoir quels critères seront choisis pour définir le caractère « à risque » ou non d’un dossier.
Taxe pour les entreprises
Pour l’UMP, les entreprises devraient également être mises à contribution. Le parti dirigé par Jean François Copé propose la mise en place d’une nouvelle taxe destinée à « Généraliser les Contrats d’Accueil et d’Intégration et faire payer aux employeurs
de travailleurs immigrés une partie de ces contrats ». Il s’agit explique t on à l’UMP : « Quand une entreprise fait venir un travailleur immigré, elle doit aussi contribuer à sa bonne intégration dans la société française. Il est légitime qu’elle prenne en charge tout ou partie des dépenses de la collectivité pour former le nouvel arrivant à notre langue, à notre culture, au respect des valeurs républicaines ». Une mesure qui risque de provoquer des réactions négatives dans le monde de l’entreprise.
Durcissement du regroupement familial
L’UMP propose désormais de « Porter de 18 mois à 2 ans la durée de séjour minimal avant de pouvoir bénéficier du regroupement familial, qui sera conditionné par le respect des lois de la République ».
Photo CC/MEDEF/Flickr : Jean François Copé