L’annonce était attendue. La nomination de Christine Lagarde à la tête du FMI s’est précipitée avec le soutien des Etats Unis à sa candidature. Les européens, la Chine et le Brésil l’avaient déjà choisie. Dominique Strauss Kahn démissionnaire pour préparer sa défense, la direction du FMI revient une nouvelle fois à un français. Ancien ministre de l’économie.
Hasards du calendrier, l’information de cette nomination est tombée mardi peu avant 20h et a eu pour effet de brouiller l’autre annonce politique du jour : la candidature de Martine Aubry aux primaires socialistes pour l’élection présidentielle de 2012.
A la tête du FMI, l’avocate Lagarde va devoir s’atteler au dossier grec. Qu’elle connaît parfaitement pour avoir négocié le sujet à la tête de Bercy depuis plus de 4 ans. Conséquence politique : Nicolas Sarkozy et François Fillon vont devoir procéder à un nouveau remaniement ministériel. Un jeu de chaises musicales est annoncé par les chroniqueurs politiques qui citent Valérie Pécresse, Bruno Lemaire ou François Baroin comme favoris à la succession de Lagarde à la tête de Bercy. L’arrivée de Lagarde à la tête du FMI dans une période d’incertitude liée à l’affaire DSK et surtout à la crise grecque, est sans nul doute une victoire politique pour Nicolas Sarkozy.
Photo IMF Staff Photo/Stephen Jaffe