La semaine dernière, lors de la conférence nationale du logement étudiant, Valérie Pécresse détaillait quelques points du « plan campus ». Ce projet vise à apporter une aide financière à des universités triées sur le volet. Ce qui inquiète les syndicats étudiants qui se demandent quel sort sera réservé aux établissements oubliés.
En détails, le plan « campus » veut mobiliser 200 millions d’euros qui seront consacrés au rénovations des restaurants universitaire et à l’augmentation du nombre de logements. Aujourd’hui, il existe 340 000 logements étudiants de tous types (chambres U, studios privés, collocations, HLM..).
Valérie Pécresse veut faire passer ce chiffre à 680 000 d’ici 2020. Selon une étude de l’OVE (Observatoire de la vie étudiante) seuls 10% vivent en résidences universitaires. À la rentrée prochaine, le site du Crous, en plus de ses services habituels sur les chambres universitaires consacrera une page répertoriant les offres des logements sociaux et privés. Un moyen d’éviter les mauvaises surprises et de restaurer la confiance entre le bailleur et le locataire .Par les mesures de son planl, valérie Pécresse voudrait que « les bailleurs sociaux réservent systématiquement 10% des studios pour les étudiants et les apprentis » (propos recueillis par le Monde). Valérie Pécresse annonce aussi la création d’un prêt spécial étudiant en collaboration avec les Banques Populaires et la société de crédit Cetelem.
Les dotations ciblées sur quelques campus inquiètent les syndicats, dont SUD étudiant et la TUUD qui dénoncent un plan qui va creuser les inégalités entre universités. L’UNEF s’inquiète également des établissements oubliés. Les universités risquent de se sentir en concurrence et ne délivreront plus des savoirs et des connaissances mais des compétences. C’est du moins le sentiment de la plupart des étudiants interrogés dont Laura, étudiante au mirail :« Je pense que l’université ne doit pas nous former à un travail spécifique mais délivrer un savoir qui étaye notre curiosité intellectuelle et renforce notre esprit critique. ».
Photo CC/Marie-Lan Nguyen