La soirée du café politique de Balma pourrait bien être très animée lundi. Le programme de la soirée concerne en effet : l’Énergie nucléaire, le gaz de schiste, le pétrole, le charbon et envisage ses « périls et nécessités ». Pour évoque ce théme d’actualité et hautement stratégique, le café politique a invité Guy Chauveteau, ancien directeur de recherche associé au CNRS et ancien membre du Conseil Scientifique de l’IFP.
Au menu des discussions notamment : « L’incendie de la plateforme Deepwater Horizon au large de la Louisiane ou le désastreux bilan écologique de l’exploitation des schistes bitumineux de l’Alberta (Canada), le tremblement de terre et le terrible tsunami qui ont fortement endommagé la centrale de Fukushima qui ont largement provoqué un choc dans les consciences.
« L’analyse coût/bénéfice est toujours d’actualité, mais c’est l’évaluation du coût qui est à repenser. Il ne s’agit plus uniquement de faire un calcul du nombre de morts provoqués par chaque énergie, mais de penser les risques en tenant compte de l’étendue et de la durée des dégâts. Le temps d’élimination du CO2 dans l’atmosphère ou la demi-vie des particules radioactives doivent faire partie du modèle d’évaluation. De même l’énergie grise et les tonnes de CO2 qui apparaissent dans l’ensemble du processus doivent être prises en compte ainsi que les investissements lourds qui sont souvent laissés à la charge de l’État. L’industrie de l’énergie a trop pris l’habitude de ne pas tenir compte des externalités négatives, laissant notamment à la collectivité publique le soin d’assumer les risques inassurables » indique le communiqué de presse des organisateurs.
« Notre société devant la réalité des enjeux doit au moins se poser la question de la possibilité de changer de cap. Une politique forte en faveur des énergies renouvelables, accompagnée d’une stratégie d’économie d’énergie est certainement une meilleure attitude que la fuite en avant prônée actuellement par les grands lobbies industriels. Il est indispensable dans une démocratie que la prise de décision soit précédée d’un débat démocratique. La difficulté du sujet ne peut pas justifier la mainmise des experts comme cela a été trop souvent le cas en France et il est donc indispensable de lancer un grand débat démocratique sur la question énergétique » soulignent encore les organisateurs.
Lundi 4 avril 2011
20h45 Salle de réception du stade de Balma
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