Les informations restent parcellaires sur la situation réelle en Libye. Mais la guerre fait rage sur les deux fronts. D’un côté les bombardements de la coalition menée par la France, le Royaume Uni, les Etats Unis et désormais l’OTAN et de l’autre la poussée, au sol, des insurgés dans l’est du pays. Au 12e jour de cette guerre, les insurgés sont aux portes de la ville natale de Kadhafi : Syrte. Selon plusieurs sources concordantes, les insurgés ont pénétré dans la région de la Tripolitaine le 27 mars. Ils auraient reconquis le terminal pétrolier de Ras Lanouf ainsi que la bourgade de Ben Jawad, située à 150 km à l’est de Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi. Le 28 mars, ils continuent leur progression et libèrent le ville de Nofilia. Leur avancée est néanmoins stoppée peu avant Syrte, où les troupes du Colonel Kadhafi, équipées d’armes lourdes, leur ont tendu une embuscade.
Avant une réunion du Comité politique de l’OTAN mardi après midi, le Conseil de sécurité de l’ONU s »est réuni lundi.
Le Président du Comité de sanctions sur la Libye, l’Ambassadeur du Portugal, José Filipe Moraes Cabral, a fait un exposé lundi devant le Conseil de sécurité sur les travaux du comité et la mise en œuvre de la résolution qui a autorisé ces sanctions. Le 26 février, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1970 qui a décidé d’une saisine de la Cour pénale internationale et de sanctions contre les autorités libyennes, dont un embargo sur les armes, une interdiction de voyager et un gel des avoirs.
« J’ai tenu informé le Conseil des deux premières réunions que le Comité de sanctions sur la Libye a eues. Ces réunions ont été utiles et productives », a dit M. Cabral à la presse à l’issue de cette séance.
Lors de ses deux premières réunions, le Comité de sanctions s’est mis d’accord sur ses méthodes de travail. Il a aussi adopté une note à envoyer aux Etats membres leur rappelant de tenir informer le Comité sur la façon dont ils mettent en œuvre les sanctions et a discuté des exceptions au régime de sanctions. Dix-huit individus sont visés par l’interdiction de voyager. Treize individus et cinq entités sont visés par le gel des avoirs.
Le 17 mars, le Conseil de sécurité a adopté une deuxième résolution sur la Libye, la résolution 1973, qui a autorisé les Etats membres à prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger les populations civiles en Libye contre les attaques des forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, dont l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne. La résolution a également élargi le mandat du Comité de sanctions.
Photo DP/Maher27777 : des civils sur un Tank dans la région de Benghazi