Les français s’imposent 2-0 face au Luxembourg dans un match soporifique. L’essentiel était de gagner, le contrat est rempli.
Seule la victoire à retenir
L’équipe de France se rendait au Luxembourg avec la ferme intention de s’imposer, avec ou sans la manière. Victoire il y a eu, la manière attendra. Sans surprise, Laurent Blanc aligne une formation en 4-2-3-1 avec pour seule suprise la titularisation de Yann M’Vila en lieu et place d’Alou Diarra. Face à des Luxembourgeois regroupés dans leur 16 mètres, les bleus se sont souvent cassés les dents sur une défense bien organisée et surtout très courageuse. Sur les rares beaux mouvements français, un genou, un talon ou même un fessier sont toujours venus contrarier la conclusion des actions. Des luxembourgeois qui ont joués comme on les attendaient, laissant Hugo Lloris dans une profonde solitude. C’est sur un coup de pied arrêté que la délivrance viendra, à la 28ème minute, un coup franc bien frappé par le capitaine Samir Nasri trouve Philippe Mexès qui claque une jolie tête pour ouvrir le score, 1-0. On se dit alors que les chevaux sont lancés et qu’un florilège de buts va s’abattre sur les cages luxembourgeoises. Pendant 10 minutes, l’illusion d’un emballement pointe le bout de son nez et laisse place à de beaux mouvements coté tricolore, à la mi-temps le score est de 1-0, en attendant mieux.
Au retour des vestiaires, le match reprend sur un rythme de sénateur. Les Luxembourgeois ne semblent pas disposés à sortir de leur moitié de terrain et plongent à la moindre occasion pour obtenir un coup franc et lancer le ballon devant. Les français confisquent la gonfle mais n’arrivent pas à déstabiliser le bloc luxembourgeois. Pire, les attaquants français se font prendre plusieurs fois au piège du hors-jeu grâce aux bonnes montées défensives luxembourgeoises mais surtout au manque de rythme du jeu tricolore. Ribéry et Malouda décident de permuter et le munichois va démonter qu’il est plus à l’aise sur le flanc gauche. Réel manque de repères coté droit ou caprice de stars, Ribéry anime la partie et le second but viendra d’un de ses déboulés coté gauche. Sur un centre du munichois dévié par un joueur du Luxembourg, la balle revient sur Gourcuff qui d’une belle demi-volée du gauche trompe le portier Luxembourgeois. Il reste 20 minutes à jouer et les bleus mènent 2-0. Les dernières minutes restent à l’image du match, des français brouillons tentent tant bien que mal de développer du jeu, face à des luxembourgeois qui se jettent sur tous les ballons pour prendre le moins de buts.
Finalement que retenir de cette rencontre ?
En terme de jeu, il n’y a strictement rien à en tirer. Cette rencontre fait partie des matches qui ne se jouent pas mais qui se gagnent, le match piège par excellence. Félicitation à des Luxembourgeois qui ont joués avec leurs armes et qui ont tactiquement étaient à la hauteur des bleus. En ne laissant que très peu d’espaces aux attaquants tricolores, les joueurs du Luxembourg ont empêché le jeu de prendre de la vitesse. Ribéry a démontré (volontairement ou non) que c’est sur le coté gauche qu’il fait la différence, un casse tête de plus en vu pour Laurent Blanc. Mention spéciale au Rennais Yann M’Vila qui a inhibé à lui tout seul toutes les velléités offensives des luxembourgeois, et également à Hugo Lloris pour sa patience.
La France compte 12 points en tête de ce groupe D et enchaine une sixième victoire consécutive. Après la victoire de l’Albanie sur la Biélorussie samedi (1-0), les bleus comptent 4 points d’avance sur ces deux concurrents.
Rendez-vous mardi 29 mars au Stade de France pour le match amical Franco-Croatie où les bleus auront à cœur de jouer une partition plus harmonieuse.