La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires de l’ONU, Valerie Amos, a exprimé « son inquiétude » sur la situation en Libye, jeudi soir par communiqué de presse. « J’appelle toutes les parties à prendre les mesures pour épargner les civils des conséquences des hostilités. Cela comprend la retenue quant à l’utilisation d’armes explosives dans les zones peuplées », a-t-elle déclaré.
Selon le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), au 16 mars, 300.706 personnes au total avaient fui la Libye vers les pays voisins, dont 158.721 vers la Tunisie (dont 19.022 Tunisiens, 16.149 Libyens – en partie dans des déplacements transfrontaliers habituels – et 123.550 ressortissants d’autres pays), 128.814 vers l’Egypte (dont 72.302 Egyptiens et 56.512 ressortissants d’autres pays), 4.077 vers le Niger (dont 3.575 du Niger et 502 ressortissants d’autres pays) et l’Algérie (total de 9.094, incluant les personnes évacuées par voie aérienne, terrestre et maritime).
« Ces derniers jours, nous avons constaté une augmentation du nombre des Libyens fuyant vers l’Egypte, environ 1.490 personnes étant arrivées mercredi sur un total de 3.163. La majorité des personnes interrogées à la frontière égyptienne ont déclaré avoir fui de crainte d’être prises au piège dans les combats. De nombreuses personnes ont mentionné les menaces proférées récemment par le gouvernement concernant un bombardement de Benghazi », a indiqué une porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d’une conférence de presse à Genève, en Suisse.
Dans sa résolution, le Conseil de sécurité des Nations Unies rappelle qu’il a pris note de la décision du Conseil de la Ligue des Etats arabes, en date du 12 mars 2011, de demander l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne. Il déclare mesurer l’importance du rôle de la Ligue des Etats Arabes dans « le maintien de la paix et de la sécurité régionales ».
Les membres du Conseil de sécurité précisent que cette zone d’exclusion aérienne ne concerne pas les vols à caractère humanitaire dont l’objectif est la distribution de vivres ou de matériel médical ainsi que les vols destinés à l’évacuation d’étrangers.
Le Conseil autorise les Etats membres, « qui ont adressé aux Secrétaires généraux de l’Organisation des Nations Unies et de la Ligue des Etats arabes une notification à cet effet, agissant à titre national ou dans le cadre d’organismes ou d’arrangements régionaux, à prendre au besoin toutes mesures nécessaires pour faire respecter l’interdiction de vol » et « faire en sorte que des aéronefs ne puissent être utilisés pour des attaques aériennes contre la population civile ».