L’actuel Parc Exposition, implanté au nord de l’île du Ramier, est insuffisant (9 hectares dont 44.000M2 couverts). Aussi la Communauté urbaine du Grand Toulouse déplace le site et les équipements sur la commune d’Aussonne, en entrée d’agglomération.
50 hectares, une surface de 40.000m2 de halls couverts, une grande halle de de 15.000m2 et 40.000m2 de surface d’expositions extérieures… de quoi satisfaire les ambitions d’accueil du Grand Toulouse.
Reste à déterminer le principe de gestion et d’exploitation du futur ensemble (Parc des expositions du Ramier et Parc des expositions d’Aussonne étant regroupés). La création d’une Société publique locale (SPL) avait été envisagée afin « de ne pas avoir de concurrence », comme le soulignait Pierre Cohen, président de la CUGT lors du conseil communautaire. Finalement, le maire de Toulouse a développé la possibilité d’une autre solution: une DSP (délégation de service public) qui permettrait de « lancer la notion de marché ouvert » et « de se mettre dans la réponse à l’appel d’offre », par le biais de la SEM Tourisme. Une Société d’économie mixte qui n’a qu’un an d’existence et donc peu d’expérience au regard d’opérateurs privés nationaux, voire internationaux. L’inquiétude réside dans le fait que le projet puisse « partir n’importe où ». Une menace que Pierre Cohen pense pouvoir juguler « en imposant des choix dans la finesse des points abordés dans le cahier des charges ».
Côté Groupe communistes, républicains et citoyens, on ne l’entend pas de cette oreille: Pierre Lacaze considère que « le parc dégage un bénéfice non négligeable qui permettrait de répondre rapidement aux besoins en équipements publics ». Aussi, il considère nécessaire l’option service public afin de conforter « le choix de la collectivité en faveur de la maîtrise publique. » Ce point de vue n’a pas été rallié par l’assemblée, Jean-Luc Moudenc (Le Grand Toulouse ensemble) ayant par ailleurs fait état d’un vote positif de son groupe sur cette délibération.
En ce qui concerne les risques de la DSP pour la SEM, le président de la CUGT considère que « l’on n’a pas à faire aux mêmes interlocuteurs quand on parle du Zénith ou du Parc des expositions… En bref, un parc exposition ne relève pas de la compétence d’une communauté urbaine. »
Joseph Carles, secrétaire de la commission Finances et membre des commissions Urbanisme et projets urbains, Aménagement et politique foncière, très impliqué dans le projet, a pu apporter un éclairage subtil en affirmant qu’il « ne faut pas dénaturer la SEM Tourisme, mais plutôt lui suggérer de se tourner vers des partenariats intelligents. »
Réponse officielle sur le choix SPL et DSP lors du prochain Conseil communautaire.
Arielle MONTAUREL