Manchester leader de premier league, également invaincu en ligue des champions à domicile depuis plus de six ans, dans un stade d’Old Trafford où aucun club français ne s’est imposé… Autant de statistiques pour masquer les phocéens d’une probable lueur d’espoir de qualification. Cependant, avec une qualité de jeu assez faible et une trop forte dépendance à ses individualités, Manchester n’a jamais été aussi peu sûr de son football. Des raisons d’y croire pour l’OM ?
Le réalisme, clef du succès
Manchester United est avant tout un bloc défensif imperméable, à l’image de sa charnière centrale Vidic-Smalling, plus hermétique que jamais. Alors face à une telle muraille, les occasions se font rares. Mais dans certains moments de fébrilités, une occasion, peut être deux voir trois, se présenteront aux attaquants marseillais, il s’agira de ne pas les manquer… Autre souci majeur pour l’attaque marseillaise, le portier mancunien Edwin Van Der Sar connaît à 40 ans l’une de ses plus belles saisons. Il faudra, en plus de l’adresse et du réalisme, tromper la vigilance des 1,95m du néerlandais.
Avec un Rémy décisif, Gignac ( presque) retrouvé et un Valbuena de retour, l’attaque marseillaise a de sérieux atouts pour surprendre l’arrière-garde des Reds Devils.
Remporter la bataille du Milieu
Que Manchester joue en 4-4-2 ou en 4-3-3, les duels en milieu de terrain seront capitaux. Le milieu olympien devra s’atteler à casser les transmissions des milieux vers l’attaque. Mais la tâche s’annonce difficile tant les « guerriers » de l’entrejeu mancuniens sont justes, dans la récupération du ballon comme dans la retransmission, à l’image d’un Paul Scholes, 37 ans, qui comme une bonne bouteille se bonifie avec l’âge.
Dans le système de jeu qui se trame ce soir, le milieu phocéen aura un rôle charnière. Si les marseillais décident de ne procéder que par contre, un joueur comme Lucho Gonzalez devra servir de rampe de lancement pour mettre les attaquants marseillais dans les meilleures dispositions. Un milieu qui devra donc accorder vitesse et précision, et non pas précipitation.
Vigilance
Rooney- Nani- Berbatov… la seule évocation de leurs noms pourrait faire trembler n’importe quelles défenses au monde. C’est à ces trois joueurs que seront opposés ce soir Fanni-Diawara-Heinze et Taiwo. La solidité défensive est donc vivement conseillée mais la vigilance est de rigueur. La principale force des Reds Devils cette année est de pouvoir surprendre l’adversaire au moment où il s’y attend le moins, grâce aux talents de ses grands joueurs.
Dans ce contexte, la véritable clef du match ne semble pas dans les pieds de quiconque mais bel et bien dans les gants de Steve Mandanda. En regain de forme cette saison, le portier olympien peut (et doit) sortir les arrêts qui pourront peut être faire changer la donne du match.
A quelques heures du coup d’envoi, l’heure n’est plus à la réflexion, laissons la coupe aux grandes oreilles nous réserver son lot de surprise. Qui sait…
(c) Amarhgil : Steve Mandanda
Rémy Carayon