Fille d’un père qui travaille légalement en France depuis 2001, Kéziban est malgré ses multiples démarches, considérée par la Cour d’Appel de Toulouse comme une sans papier du seul fait de sa majorité.
Le président du Conseil général de Haute Garonne Pierre Izard a dénoncé « une situation absurde » ; « tragique pour l’intéressée et scandaleuse pour tous les démocrates ». « Comme beaucoup, je suis indigné de voir la France des Droits de l’Homme renier ainsi ses propres valeurs et prendre le risque de faire le lit d’un populisme de bas étage » a indiqué Pierre Izard.
Pour les soutiens à la jeune Keziban « La sentence est tombée mais la justice n’est pas rendue : Kéziban doit retrouver sa liberté ». La cours a déclaré l’appel recevable du Préfet. Elle infirme la décision de la Juge des libertés et de la détention (JLD) qui avait ordonné sa libération. En appel les magistrats ont ordonné pour Kéziban la prolongation pour 15 jours de la détention en Centre de Rétention Administrative à Cornebarrieu.
Selon nos sources une nouvelle audience est prévue devant la cours Administrative de Bordeaux. Ce sera le 17 mars 2011 à 9h.
Photo CC-BY-SA/Gilles Itzkovitchklein : Peinture murale réalisée contre les mesures d’expulsion et pour la régularisation des étrangers en situation irrégulière