L’Assemblée plénière du Conseil régional, réunie sous la présidence de Martin Malvy, a approuvé lundi 28 février la convention de financement et de réalisation du tronçon Tours-Bordeaux de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe-Atlantique (LGV SEA).
« La convention approuvée par la Région – et qui a d’ores et déjà été approuvée par la Communauté urbaine du Grand Toulouse et par le Conseil général de Haute-Garonne – répond aux exigences des collectivités de Midi-Pyrénées », a confirmé Martin Malvy à l’issue du vote.
« Elle prévoit ce que nous avions posé comme condition, à savoir que nous ne verserons que 60 à 70% des 102 M€ qui constituent notre participation et que le pourcentage restant ne sera acquis à l’Etat qu’au premier coup de pioche des travaux du tronçon Bordeaux-Toulouse. La TIPP-Grenelle, en apportant 210 M€ à la Région d’ici 2017, couvre cet investissement que nous impose l’État tout en poursuivant nos investissements sur le Plan rail. Nous avons également acté nos exigences sur le respect de l’environnement, de l’habitat et de l’outil de travail des territoires traversés par la future LGV en Midi-Pyrénées ».
« En revanche, a expliqué Martin Malvy, l’aménagement de la voie actuelle ne répondrait pas aux besoins de Midi-Pyrénées. Alors que la quasi totalité des métropoles régionales se situera bientôt à moins de 3 heures de Paris en TGV – Strasbourg et Nantes, à moins d’une heure cinquante – que serait l’avenir de notre région si Toulouse restait la seule grande ville de France desservie en près de 4 heures comme certains le réclament ? De plus, seule une voie nouvelle, en ouvrant une capacité de 250 trains quotidiens supplémentaires, permettra de construire une vraie complémentarité entre une desserte TGV, les dessertes TER et le développement du fret, avec 32 TGV par jour. »
Le président de Midi-Pyrénées a par ailleurs informé l’Assemblée régionale qu’il avait obtenu vendredi dernier l’engagement écrit de la ministre en Charge des Transports et de l’Environnement quand au niveau de prise en charge par l’Etat du financement du raccordement entre la fin de la ligne à grande vitesse, à Saint-Jory, et la gare de Toulouse-Matabiau. L’Etat s’est engagé à financé la mise à quatre voies à la même hauteur que la réduction du bouchon ferroviaire de Bordeaux.
Et d’ajouter : « nous voulons maintenant que le TGV Toulouse-Paris en 3 heures se fasse dans les meilleurs délais, pour favoriser le développement économique et l’emploi régional, mais aussi pour que la voie classique puisse recevoir plus de TER et plus de fret ferroviaire, deux impératifs du développement durable de Midi-Pyrénées, sans pour autant renoncer à obtenir de la SNCF et du Gouvernement, la modernisation des autres lignes nationales en Région. »
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Les groupes PRG, Europe Ecologie et Front de gauche ont décidé de ne pas voter la délibération. Les élus de l’opposition du groupe Osons Midi-Pyrénées ont voté cette délibération « sans aucun état d’âme car un rejet aujourd’hui aurait été catastrophique ». S’agissant de la LGV, les élus UMP ont qualifié l’attitude des élus Verts, PRG et Frotn de Gauche « irresponsable » car Midi-Pyrénées ne peut pas se priver d’un « tel avantage au moment où la situation économique de notre région montre des signes de faiblesse » ont indiqué les élus du groupe d’opposition Osons Midi Pyrénées.
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Communiqué du groupe d’opposition Républicains &Territoires présidé par Gérard Trémège
Renforcer l’attractivité, l’accessibilité et le développement économique de notre Région est, pour les élus du groupe Républicains & Territoires, une priorité. Inscrire Midi-Pyrénées dans le cadre des réseaux européens, axe Nord/Sud mais aussi Est/Ouest, est indispensable au développement des territoires qui composent notre Région.
C’est pourquoi ils réaffirment leur attachement à la LGV Bordeaux/Toulouse (et son prolongement vers Narbonne) et à l’autoroute Castres/Toulouse, deux projets déterminants pour Midi-Pyrénées, et appellent de leur vœu le lancement d’un vrai débat sur la Traversée Centrale des Pyrénées (TCP) au sein de l’hémicycle régional.
C’est pourquoi, aussi, ils regrettent la posture malthusienne des élus du groupe Europe Ecologie Les Verts qui prônent un illusoire aménagement des lignes existantes pour relier Bordeaux à Toulouse par le TGV et s’opposent à une concession autoroutière pour relier le bassin castrais à la capitale régionale.
Photo CC/Ketounette : le TGV en gare de Lorraine Mai 2010