L’incertitude liée à l’approvisionnement des denrées alimentaires et à leurs variations de prix depuis 2008 contribue à l’insécurité alimentaire, à la pauvreté, à la faim et à l’instabilité politique, et il faut se préparer à l’impact de la récente hausse des prix, a déclaré vendredi le Coordonnateur de l’Équipe spéciale de haut niveau du Secrétaire général de l’ONU sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire, David Nabarro.
Les analyses établies par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et la Banque mondiale montrent une nouvelle hausse des prix des denrées alimentaires depuis la mi-2010.
« Le monde doit être prêt à répondre à l’impact des hausses de prix et aux chocs de l’offre sur la vie, l’alimentation et les moyens de subsistance des pauvres », a dit M. Nabarro, qui intervenait par visioconférence depuis Genève. Il a lu une déclaration au nom des 22 membres de l’Équipe spéciale au Conseil économique et social (ECOSOC).
« Le système des Nations Unies, dans son ensemble, travaille à comprendre la hausse actuelle des prix qui a déjà provoqué des difficultés, et à y répondre », a-t-il dit. « Nous sommes mieux préparés qu’il y a trois ans, mais la situation est plus complexe. »
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), la faim et l’insécurité alimentaire constituent déjà une crise chronique qui touche 925 millions de mal-nourris à travers le monde, dont un tiers en Afrique. De même, les prix des denrées alimentaires, à l’exception du riz, ont retrouvé leur taux record de 2008.