La seconde séance de négociation de l’assurance chômage programmée le 9 février devait permettre, selon la CGT « d’entrer dans le vif du sujet ». A cette occasion, les organisations syndicales présentaient des revendications communes. Avec plusieurs propositions : la création de droits rechargeables pour les demandeurs d’emploi, un mécanisme taxant les contrats précaires, la suppression du coefficient réducteur pour les salariés saisonniers et la suppression de l’Article 13 de l’actuelle convention stipulant une baisse sous condition des cotisations employeur.
Selon la CGT « Le patronat, après une longue séance de suspension, a décidé de balayer d’un revers de main les propositions syndicales. Il a simplement proposé d’examiner les problèmes posés par la reconduction des droits dans certains cas, ainsi que la situation des titulaires d’une pension d’invalidité. Ces deux dispositions concernant moins de 10 000 personnes au total ! »
Les représentants du patronat propose également de constituer quatre groupes de travail, chargés de réfléchir jusqu’en 2013, sur les questions de la dégressivité des droits, des cotisations pour les contrats précaires, des droits rechargeables et de la complémentarité entre le régime assurantiel et celui des minima sociaux.
En réaction le syndicat de Bernard Thibault a estimé que « le dialogue social en France est bien malade ».
Depuis le mois de novembre 2008 la crise a produit 820 000 chômeurs supplémentaires. Le chômage de longue durée a augmenté de 23 % l’an dernier.