Démissionnera ? Démissionnera pas ? La ministre de la défense Michèle Alliot Marie affronte une salve de critiques après ses vacances tunisiennes. Alors que la révolution de jasmin avait débuté, la ministre des affaires étrangères, accompagnée de son compagnon, ministre des relations avec le Parlement, Patrick Ollier, auraient profité, et par deux fois, d’un jet privé appartenant à un proche de la famille Ben Ali. Première défense de la ministre : Aziz Miled, propriétaire du jet privé n’était pas un proche de Ben Ali mais une victime du régime. Une position démontée par plusieurs articles de presse qui relèvent au contraire la proximité de l’homme d’affaire avec la famille du dictateur déchu.
Deuxième axe de défense et nouveau tollé : MAM estime qu’en vacances, elle n’était pas représentante de la diplomatie française. Une position vivement critiquée. La gauche et le PS par la voix de Pierre Moscovici ou Jean Marc Ayrault demandent désormais la démission de la ministre qui avait proposé au régime de Ben Ali et devant l’assemblée nationale « le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier, permette de régler des situations sécuritaires de ce type ».
Photo CC/Medef-Flickr : Première femme ministre de la Défense (2002-2007) et ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales (2007-2009), elle est ensuite ministre d’État, garde des Sceaux au sein du gouvernement François Fillon II, du 23 juin 2009 au 13 novembre 2010. Elle est la première personnalité politique de la Ve République à enchaîner consécutivement quatre ministères régaliens.