Le communiqué de presse n’émane pas de la rue de Solférino mais des fédérations du Parti socialiste du Tarn, de l’Aveyron, du Tarn et Garonne, du Lot. Ces fédérations demandent lundi « un moratoire sur la recherche de gaz de schiste. »
« De nombreuses sociétés pétrolières s’intéressent de près au gaz de schiste que notre sous-sol pourrait receler, Il s’agit d’hydrocarbures beaucoup plus difficile à extraire que les produits pétroliers classiques. On sait que cette exploration et l’exploitation qui suivra, est extrêmement polluante et destructrice de l’environnement. Elle nécessite une énorme quantité d’eau. Pour creuser un puits, il faut 10 à 15 millions de litres d’eau, et des centaines de puits sont nécessaires » précisent d’emblée les auteurs du communiqué.
Mais soulignent les fédérations socialistes de la région Midi Pyrénées le risque de pollution est bien réel « Nos régions ne disposent pas de telles quantités d’eau disponible. De plus, les techniques utilisées présentent de grands risques de pollution des nappes phréatiques liés aux produits chimiques ajoutés à cette eau. Les nord-américains, qui exploitent déjà de nombreux puits, en ont fait l’expérience. Les nappes phréatiques proches des forages ont été polluées de deux manières : infiltration de gaz dans les réserves naturelles d’eau et infiltration des produits chimiques ».
En campagne pour les élections cantonales le PS en profite pour donner un coup de griffe au gouvernement de François Fillon. « Pourtant, entre permis d’exploration déjà accordés et demandes en cours, plus de la moitié du sud de la France est concernée mais ni les élus, ni la population ne sont informés ».
Enfin notent les fédération socialistes « La société 3LEGS Oil&Gas, dont le siège est situé à l’Ile de Man, paradis fiscal notoire, a déposé en Août 2010 une demande de permis d’exploration dit « permis de Cahors » pour prospecter une zone de plus de 5700km² sur cinq départements (l’Aveyron, la Dordogne, le Lot, et Tarn-et-Garonne et Tarn). Ce périmètre inclut même la quasi-totalité du Parc naturel régional du Quercy ! Le dossier est en instruction au ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer et pourrait être validé fin février. Après les promesses du Grenelle de l’environnement, il est stupéfiant de constater que ce ministère délivre ainsi des permis de polluer sans concertation préalable, sans information des élus et même sans études d’impact préalables dans des régions classées et à fort potentiel touristique ».
Après le conseil régional de Midi Pyrénées et les élus Verts réunis ce week end sur le Larzac, les fédérations socialistes de Midi Pyrénées concernées par ce projet demandent « au gouvernement de suspendre ces permis dans l’attente de clarifications sur les techniques utilisées et sur leur impact écologique et économique pour nos territoires ».