Bono, l’un des co-fondateurs de l’organisation non-gouvernementale ONE, s’est félicité de la lettre ouverte que Nicolas Sarkozy lui a adressée aujourd’hui en réponse à sa tribune parue ce jeudi 27 janvier dans Le Monde estimant que la transparence est « le seul vaccin » contre la corruption.
« Le président Sarkozy a fait preuve de leadership aujourd’hui en annonçant qu’il appellerait l’Union européenne à obliger les sociétés pétrolières et minières à publier ce qu’elles payent aux gouvernements des pays où elles sont installées », souligne Bono.
« Nous devons nous assurer que les populations des pays pauvres bénéficient de l’exploitation de leurs ressources naturelles et qu’elles ne soient pas exploitées à leur tour par des dirigeants corrompus, au Nord comme au Sud », a-t-il ajouté. « La corruption peut être aussi mortelle que le sida ou le paludisme dans les pays pauvres et la transparence est le seul vaccin pour y remédier », souligne encore le chanteur de U2.
Avant de quitter Addis Abeba, Nicolas Sarkozy, président du G20, a pris un engagement historique en faveur de la transparence dans le secteur des industries extractives. Dans sa réponse à Bono, le président français s’engage à « demander à l’Union européenne d’adopter au plus vite une législation imposant aux entreprises du secteur extractif de publier ce qu’elles paient aux pays où elles sont installées ».
Le pillage des ressources naturelles de l’Afrique par des sociétés multinationales qui rémunèrent certains dirigeants corrompus est l’un des principaux freins au développement du potentiel africain.
ONE milite depuis des mois pour l’adoption d’une législation européenne, similaire à la loi de finance américaine (Cardin Lugar) qui impose aux sociétés pétrolières et minières de publier, sous peine de sanctions, ce qu’elles versent aux gouvernements et dirigeants des pays où elles exercent leurs activités.