L’enlèvement de ressortissants japonais et d’autres pays par le gouvernement de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) n’est pas simplement une question bilatérale, mais devrait être une préoccupation pour toute la communauté internationale, a souligné vendredi le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en RPDC, Marzuki Darusman.
Dans un communiqué publié au terme d’une mission officielle au Japon, il a indiqué que les enlèvements de ressortissants japonais avaient « des liens étroits avec la situation des droits humains en Corée du Nord », avant de demander que les auteurs de ces rapts « soient traduits en justice ».
« Il incombe aux autorités de la RPDC de régler cette question des enlèvements qui dure depuis longtemps et de s’;engager sur les questions plus larges des droits de l’;homme et de la situation humanitaire des habitants », a-t-il estimé.
« Pour résoudre efficacement le problème des enlèvements, la responsabilité pénale internationale des commanditaires des rapts ne peut pas être exclue. Pour commencer, je demande instamment à la RPDC de tenir ses promesses faites au mois d’août 2008 de réexaminer les cas de disparitions toujours en suspens ».
Sur les 17 ressortissants japonais enlevés par des agents nord-coréens et officiellement reconnus par la RPDC, seulement cinq sont retournés au Japon. Lors de sa visite, Marzuki Darusman a pu rencontrer quelques-unes des familles de kidnappés et de transfuges japonais, et partager avec elles leur douleur.
« Leurs histoires m’ont ému. Je sympathise avec eux et je vous promets que je vais suivre cette affaire de près et faire tout mon possible pour faire connaître cette situation dans les divers forums internationaux, comme d’ailleurs la situation générale des droits de l’homme en RPDC », a-t-il promis.